date de naissance : Sous une pluie battante, à travers la foudre et le vent. Elle est née. L'enfant tant désirée et priée. Le dix-sept novembre de l'année dix-neuf-cent-quatre-vingt-quatorze. Née sous le signe des astres, disait la vieille, mais son père lui, n'y a vu que le mauvais présage. C'est le flaire qui ne lui fait jamais défaut qui lui a soufflé ça. Aucun enfant ne né sous une tempête, sauf si les esprits ne l’accompagnent pas. signe astrologique : Aussi piquante qu'un scorpion. Elle a l'esprit vif et affûté, allié à un corps de déesse dont elle se prête à jouer. Mille et une facettes en une qu'elle choisit de mettre en avant avec parcimonie, aux plus méritants.  Désir ardent et loyauté infaillible, elle sera toujours sélective. lieu de naissance et nationalité : Dans une roulotte, non loin de Normalville, en Pennsylvannie, avec le reste de sa communauté tzigane, les Travellers, comme ils s'appellent. Cela fait d'elle une américaine avant tout. origines : Elle est d'ici et d'ailleurs, un peu partout. Fille au père biologique inconnu, supposément exilé, mais élevée à la dure par un irlandais pure souche. Quant à sa mère, sa mère éternelle résistante américaine lui donne la plupart de ses gênes.année d'études : Les rares fois où elle a mis les pieds à l'école n'ont pas été des plus concluantes. C'est sa mère, qui y revenait à chaque fois et chaque année, une nouvelle école. Elle a finit par abandonner quand il n'y avait semblait-il plus aucune obligation. Le mariage approchant en plus, elle s'est contenté de son diplôme de lycée. métier : Tirer les cartes, lire les feuilles de thé, séances de spiritisme et lecture des lignes de la mains. Elle a appris bien d'autres arts, plus ou moins ésotériques. Elle est fière de ces "dons", comme elle essaie de les appeler, sachant très bien qu'ils ne demandent qu'une chose : observe. Diseuse de bonne aventure, elle a rarement tort puisqu'elle a juste besoin de faire croire. statut civil : Elle ne sait pas si elle a déjà aimé. Elle aurait dut. L'aimer lui, avant et dès le plus jeune âge. Mais lui, il aimait plus la bouteille et les coups visiblement. Puis, elle a simplement tourné le dos à tous et elle a finit par être seule. Mais rarement sans accompagner ses draps par de multiples hommes avares en mérite et en fierté. Un passe temps comme un autre. est à liberty heights depuis : Elle est là depuis bientôt un an. Elle a encore sa roulotte, mais commence à chercher plus grand, plus confortable, plus civilisé.

Les volutes de fumées emplissent la roulotte. Rita et Anica sont debout et regarde le spectacle ensanglanté qui s'offre à elles. Elle est blême la plus jeune. Les bras ballants, elle ne sait pas trop quoi faire. Nettoyer ? Appeler papa ? Elle retourne sous tous les angles ce qu'elle a sous les yeux, mais rien n'y fait. Aucune solution ne pourrait la tirer de là. « Rappelle moi comment ça s'est passé ? » Sa mère, Anica, tire encore sur sa cigarette, elle va presque lui brûler les doigts. « Il a commencé à venir avec sa bouteille, à me serrer, je lui ai indiqué que je faisais à manger, il s'est énervé et quand il a posé avec rage sa bouteille, c'était sur le couteau qui a sauté et qui s'est planté dans sa gorge. » Anica la regarde perplexe. Ca sonne cartoonesque, elle y croit pas. Mais, c'est sa fille et elle connait les hommes. A vingt-et-un ans, elle a le mérite de ne pas avoir été violée ou frappée par un mari imposé à ses seize ans. Enfin, elle croit. Elle renifle bruyamment tandis que Rita scrute le moindre froncement de sourcils de sa mère. Histoire abracadabrante qu'elle ne saurait décrire autrement. « Bon, remballe tout, nettoie tout. C'est ton père qui va pas être content. » Elle acquiesce en s'emparant de la cigarette de sa mère. La fumée a un autre goût, plus épicé. Elle la regarde surprise alors qu'elle tousse. « Quoi ? J'ai trente ans de plus que toi, j'en ai vu des choses, me fait pas la morale. » Rita la fixe un instant, cherchant si elle la met en garde ou si elle a déjà fait ce genre de "choses" tard le soir. Elle qui pensait sa mère soumise à un homme fantasque, colérique et égoïste, se serait-elle trompée ? Elle chasse toutes ces questions en un instant. Dehors, le feu ne va pas tarder à s'éteindre et ils vont tous rentrer. Elle s'empare des bras de Luis et sa mère s'occupe de ses jambes. Ensemble, elles allaient faire la chose la plus impensable qui soit : dissimuler un corps.

( l u i s ) Jeune garçon turbulent de la roulotte d'en face, membre des Travellers, de dix ans l’aîné de Rita. C'était écrit, il épousera la jeune fille à ses seize ans. Après tout, c'est lui qui lui a offert son premier cadeau, la première chose qu'elle pouvait choisir de posséder, un caillou tout plat. De toute façon, tout était arrangé à ses huit ans. On disait même dans la communauté qu'elle avait de la chance, parce que son père n'avait pas précipité les choses et qu'elle ne s'était pas mariée à douze ans. C'est vrai, quelle chance. Il aura fallut quatre ans de plus avant qu'on ne lui passe la corde au cou, et qu'elle subisse les colère titanesque d'un jeune homme qu'elle n'a jamais aimé.  Au moins, aujourd'hui, c'est de l'histoire ancienne. ( a n i c a ) Mère fantasque, presque autant que son père. Mais silencieuse. Elle parle peu la dame. Son mari adore lui rappeler que ce sont probablement ses décolorations qui lui ont "grillé les neurones". Faut dire que quand elle parle, c'est comme pour annoncer une mauvaise nouvelle. « Y a Gérald qui arrive. » qu'elle adore dire alors que le sus-nommé arrive tout penaud pour demander de l'aide avec une des juments. Ca le fou toujours en rogne, le père. Mais personne n'a su si c'était aider le pauvre Gérald ou bien que sa femme sache toujours tout avant lui. Anica, la mère aimante, sèche mais loyale. Sa mère. ( t r a v e l l e r s )  Communauté dites tzigane, roulottes et cheveux, nomades des Etats-Unis. C'est sa famille et sa ville. C'est avec eux qu'elle a grandit jusqu'à ses vingt-et-un ans. Pour le meilleur, bien qu'aussi pour le pire. Tous d'origines irlandaises, ils sont pas très bien vu, avec leurs croyances, leur langue étrange - le shelta- et leurs vêtements de bohémiens. Pourtant, ils savent s'occuper des chevaux, ils peuvent donner des nouvelles de là-haut ou prévoir votre avenir. Ils font rêver et hausser le sourcil quiconque. Elle les a aimé, ces gens étranges. Puis elle les a quitté pour se protéger. Aujourd'hui, elle n'a contact avec aucun d'entre eux, elle se décrit d'ailleurs comme orpheline. Parce qu'elle sait que si elle revenait, elle serait punie. ( p a p a s ) Papas au pluriel, car la rumeur veut qu'elle ne soit pas la fille de son père. On ne sait pas trop si c'est quelqu'un du clan ou bien Pike, le mari d'Anica, qui a lancé cette idée. Rita ne s'en souviens pas. Mais sa mère ne bronche jamais, et puis, les gens lui ont toujours fait remarquer "C'est pas un pavillons Irlandais qui mange ton visage, c'est autre chose". Elle a jamais trop su, Anica ne parlant pas. Mais, ça semble la conforter, de ne pas avoir le même sang que Pike. Ça la fait se sentir moins seule. ( v o y a n t e ) Dans sa roulotte, y a sa boule de voyante, mais en réalité, c'est une lampe ikéa. Il parait que les images sont plus fortes que les mots et les gens lui font plus confiance, quand ils entrent et voient ça. Mais par contre, elle lit les lignes de vos mains. Et elle tire les cartes. Elle fait pas grand chose, Rita, à dire vrai. C'est comme ça. Elle regarde, elle voit. Elle comprend vite, surtout, et elle observe comme il faut. Ca marche, elle est douée. Puis, elle a cette aura un peu mystique avec ses vêtement et son regard de velours. Elle sait séduire avant tout.  ( r o u l o t t e ) C'est son premier achat, avec les économies qu'Anica lui a glissé. Une roulotte, la sienne. En bois, comme les Tiny Home dont tout le monde parle. C'est modeste, mais ça l’emmène partout. Tout ça avec un cheval, celui qu'elle a volé aux Travellers. Ruby, qu'elle s'appelle. Une jument vive. Elle aime bien sa petite vie. Mais vagabonder sur les routes seule l'ennuie de plus en plus. Comme tentée de se poser. Ca va faire un an qu'elle est là, à l'entrée de Liberty Heights. Elle envisagerait bien d'avoir sa petite maison, son petit champs et son cheval. Mais ça demande de l'argent, et elle n'en a pas encore assez. Patience. Elle ne doit compter que sur elle.

en vrac : elle adore le vin, elle a pendant un temps fait un trafic de fromage notamment le camembert, elle n'a jamais tué luis, elle a un père iranien quelque part sur terre, elle adore l'orage, elle ne fête jamais son anniversaire, elle fume, elle fume autre chose de pas légal, elle a jamais aimé, elle est bien plus gentille qu'on ne le croit, elle est connue a Liberty Heights, elle passe du temps aux bars, elle prédit très bien l'avenir mais sait qu'elle pourrait dire ce qu'elle veut, ses clients veulent y croire, c'est la femme bizarre à l'entrée de la ville, elle a fait le tour du nord-est des Etats-Unis, elle est passée plusieurs fois par la ville avant de s'y arrêter depuis un an.

pseudo, prénom : spf, Emilie. âge, pays : vingt-cinq ans, francevotre smiley préféré :    autre? :